Hé !
Bravo
Ovive et Castafiore !
Legoman
parlait le Perec !
L’indice donné hier est un extrait de
« La disparition » de Georges Perec
J’ai
rencontré Legoman sur l’EuroVelo 6 (voir le lien) sur le tronçon cheminant le
long du Doubs (la rivière départementale). C’est un cyclovoyageur admirateur
d’un certain JB, un cisteur globe-trotter en provenance de la mer noire (en
lien : son blog - si vous souhaitez faire sa connaissance et découvrir son
incroyable voyage-).
Legoman
pédale à la rencontre de son idole. Il est parti de Nantes, nous l’avons trouvé
dans un état d’épuisement assez critique. En effet, vu le diamètre de ses roues,
je n’ai pas besoin d’épiloguer sur la
longueur de son braquet. Enfin, son exploit mérite quand même un petit
développement :
Si
l’on considère que depuis Nantes, il a parcouru approximativement 700 Km avec
un braquet de 10 cm cela fait pas moins de 7 000 000 de tours de pédalier soit
14 000 000 de coups de pédales !
Traduit
à votre échelle cistercienne cela équivaut à un tour du monde ! Chapeau
Legoman !!!
Au
vu de sa fatigue, Eustache lui a proposé de déposer son petit vélo à guidon
chromé au fond de la cour. Pour attendre son idole, elle lui a créé un endroit
confortable situé au PR (98 ;496). Elle a pris soin de rédiger l’énigme
dans sa langue, le Perec comme vous pourrez le constater !
Nous
avons donc laissé Légoman et avons
continué notre chemin en direction de la capitale comtoise.
Avant
de me déposer à mon nouveau point rencontre, Eustache voulait me montrer un pan
méconnu de l'activité agricole passée de la ville, et elle a commencé par m'emmener
à la vigne municipale.
Bon,
ce n'est pas un grand domaine, juste un défi pour lutter contre l'oubli du
passé.
Je
ne pensais pas vivre là des sensations fortes... À peine entré dans la
parcelle, je me suis senti happé et soulevé de terre par je ne sais quel bras
tentaculaire ! Une belle frayeur sur le coup !
Mais
j'ai rapidement perçu que cette surprenante éteinte était plutôt taquine et
même empreinte d'une certaine douceur.
Douceur
acidulée de tout cet environnement végétal dont j'ai profité longuement dans la
belle lumière de cette fin d'été.
Puis
Eustache m'a emmené sur la colline pour d'autres découvertes...
Elle
m'a déposé sur un rocher où j'ai immédiatement eu la sensation étrange et
plutôt désagréable d'être pris dans un piège... L’œil vissé à mon objectif, je
n'avais pas vu ce filet un peu gluant dans lequel je me suis empêtré en
descendant de mon promontoire ! (eh oui, le risque fait aussi partie de la
vie de reporter !).
Heureusement,
Eustache qui veillait m'a rassuré... l'artiste auteur de cette toile est
exclusivement nocturne... Alors j'ai pu sans trop de crainte, apprécier la
structure de l'étrange tissage de land-art.
Eh bien ! Voilà
qu'Eustache m'a encore une fois montré ses photos ainsi j'ai pu prendre la
mesure de mon horizon !
Juste
derrière cette "caborde" de vigneron (c'est comme ça, m'a-t-elle dit,
qu'ici on appelle ces cabanes de pierre sèche), nous avons continué l'ascension
du coteau boisé jusqu'à un curieux escalier tortueux, et c'est là que j'ai
réintégré ma capsule dans l'attente d'un prochain voyage...